mercredi 17 décembre 2014

Tango à Rome, (T)rouble à Moscou, Vote à Athènes, Rien à Paris

C'est mercredi et c'est l'anniversaire du pape. Information sans aucune importance, sauf que cette année, les réseaux sociaux appellent à danser le tango (argentin, le vrai) place Saint-Pierre, avec un foulard blanc aux alentours de midi. Tous espèrent que le temps sera clément et le pape benoit françois. C'est grâce à des nouvelles comme ça qu'on peut mesurer a nécessité d'avoir une presse d'information indépendante... et de bonnes agences de presse comme l'AFP puisque c'est évidemment une dépêche d'agence qui est à l'origine de la plupart de ces articles. En Italie, le pays qui est juste à côté du Vatican, tout va plutôt mieux : la Commission européenne a demandé au pays de revoir son budget pourtant déjà très strict, et la justice a entamé des poursuites contre certains officiels de Rome et de la ville pour cause d'accointances avec la Mafia. En plus les italiens osent proposer la candidature possible de Rome et de plusieurs autres villes italiennes pour les JO de 2024, alors que l'Allemagne a déjà annoncé quelque chose et que la France y pense. On croit rêver. Mieux vaut encore danser le tango (argentin).

C'est mercredi aussi à Moscou et les files d'attente devant les bureaux de change s'allongent puisque le rouble est en chute à peine contrôlée, quasiment libre, par rapport aux autres monnaies, principalement le dollar et l'euro. Certaines chaînes de magasins affichent désormais les prix en devises étrangères alors que c'est interdit, et des magasins en ligne, comme Apple - qui devient un peu la norme en la matière comme Mac Donald's il fut un temps - stoppent leurs livraisons, pour cause d'écart trop grand dans les taux de change. On ne danse pas à Moscou, où la température est quand même nettement plus basse qu'à Rome. Les russes attendent le discours mobilisateur de leur patron-Poutine. Mais celui-ci tarde à parler pour le moment. De toutes façons c'est l'affaire du gouvernement de Medvedev et donc du ministre des finances dont la thèses, il y a 20 ans portait sur "la politique budgétaire de l'État dans les conditions de la transition aux rapports du marché". Il est donc l'homme de la situation et la Banque centrale va pouvoir faire tourner la planche à roubles.

C'est mercredi en Grèce avec une élection présidentielle surveillée de partout en Europe. Enfin, le début d'un processus jusqu'à fin décembre et qui peut aboutir sur des élections législatives anticipées puisque dans ce pays le président est élu par le parlement. La majorité en place n'est pas suffisante sans apports externes et la montée en puissance d'une gauche extrémiste - genre Mélenchon en pire, si, si, ça existe - inquiète les marchés. Les fameux marchés, déjà bien secoués par ailleurs un peu plus au Nord et à l'Est. Ce genre d'élection est toujours un exercice délicat, comme dans tous les régimes parlementaires - genre IV° république en France - ou les présidents du conseil évoluent au gré des alliances entre partis. Le problème est que la Grèce est coincée sur la route étroite d'un redressement financier sans précédent et qu'une volonté politique forte est nécessaire pour tenir le cap, quel qu'il soit. Les jeux d'alliances ne sont pas les meilleurs dans ce type de situation, sauf "union nationale" ce qui n'est a priori pas le scénario grec.

C'est mercredi en France aussi et il ne se passe rien d'important. Ah si, je suis bête. Il y a l'arbre de Noël de l'Elysée et le Conseil des ministres avec à l'ordre du jour une question importante, le "projet de loi autorisant la ratification de l’accord d’association entre l’Union européenne et la Communauté européenne de l’énergie atomique et leurs États membres, d’une part, et la République de Moldavie, d’autre part". Ouf !

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