Pour la première fois depuis 1918, les députés ont chanté la Marseillaise dans l'hémicycle nous dit-on. Et dire que c'est Charlie qui a amené à ça. Il y a de quoi se tordre de rire et en même temps continuer à se lever contre les cons. Une amie américaine m'a dit être surprise car elle croyait qu'il était courant de chanter la Marseillaise dans tout un tas de circonstances, même au Parlement... décidément les américains ont un sens différent pour les mots patrie et nation. Une vidéo pour l'Histoire, donc.
En ce jour où Charlie sort à 3 (non 5 ! MàJ à 10h30) millions d'exemplaires (kiosques vidés ce matin) ce qui est un pied de nez fantastique reconnaissons-le, la vie commence à reprendre son rythme. Même la Maison Blanche s'est fendue d'un communiqué pour "approuver" la Une de ce Charlie au nom de la liberté d'expression, pierre fondamentale de la démocratie... Ne vous pincez pas, c'est la réalité.
Mais il se passe des choses dans d'autres Parlements.
En Haïti la crise s'accélère. Le Parlement a été dissous. Beaucoup diront "enfin" car cela faisait longtemps que des élections auraient dû avoir lieu mais que les notables élus refusaient de voter pour approuver les mesures et le gouvernement nommé et surtout pour voter la loi électorale qui aurait permis de prolonger leur mandat et de préparer de nouvelles élections. Tout cela sur fond d'opposition au président élu. Résultat le Parlement est officiellement dissous et le Président peut gouverner par "décrets" comme un roi ou un dictateur standard. Il n'y a plus de "chambre basse" et seuls dix sénateurs restent en poste sans pouvoir agir. Les américains sont accusés d'ingérence et de soutien disproportionné au président Martelly, certains parlent même de protectorat américain. On notera le discours de la dernière chance du président du Sénat, lundi dernier... sans effet. Une prose inutile et qui montre bien la complexité de la vie politique haïtienne squattée par une élite auto-reproductrice. Pas de terrorisme en Haïti, mais le spectre d'un régime violent et d'un pays à deux vitesses. Presque tous les partenaires ont évidemment oublié le séisme d'il y a cinq ans.
A Hong Kong la crise continue avec des débats houleux au Parlement et des parlementaires qui quittent la séance de manière spectaculaire...
Et, anecdotiquement, le "parlement" de la CGT qui doit approuver le nom du futur patron de la CGT a récusé le candidat de l'ancien patron, acculé à la démission. J'aime bien écrire "patron de la CGT", c'est un oxymore intéressant. La crise continue, dans le plus grand ridicule.
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