Les élections départementales sont passées en France et le territoire politique se dégage. Pas grand-chose à l'horizon avant des mois et des mois. Pourtant, quand on est un homme ou une femme politique, il faut être présent le plus souvent possible dans les médias et le débat public. Comment faire quand les échéances sont lointaines ? Revue de détails de quelques conseils possibles...
A l'UMP, Sarkozy a choisi d'accélérer le mouvement : en annonçant un accord pour les futures primaires (fin 2016 quand même, on a le temps) au sein de la droite, et en avançant la date d'un bureau politique pour les approuver, il espère continuer à capter l'attention après des élections favorables. Les règles proposées semblent plutôt raisonnables, même si quelques paramètres cruciaux doivent encore être tranchés - et le diable se cache souvent dans les détails. Ensuite l'UMP entrera dans la phase changement de nom (dès mai visiblement, entre les ponts) et créera donc un débat idiot mais très présent. C'est une bonne manière de se rendre visible, y compris aux journaux télévisés.
Au PS, le sujet est le remaniement du gouvernement évidemment. Inclure ou pas des écolos (Placé piaffe) avec ou sans plateforme commune ? Ouvrir un peu plus pour consoler J-M. Baylet battu en son royaume ? En tous cas la date est à choisir avec soin. Tout de suite, après un accord politique avec les verts, ou même pourquoi pas après les régionales, puisque les départementales sont passées sans que la contestation du gouvernement soit pire qu'avant ? Il suffira de distiller des informations (contradictoires évidemment) pour occuper le terrain.
Au Front National, les injures font rage. Jean-Marie, le père fondateur mais un peu castrateur aussi, nous a reparlé du fameux détail de l'Histoire, dans un vrai geste de provocation et de conviction à la fois. Sa fille Marine a dû dénoncer cette provocation (inutile à ses yeux). On parle maintenant de ne pas forcément nommer le papa comme t^te de liste aux régionales en PACA. Ca tire dans tous les sens. Mais surtout ça permet de continuer à parler du FN dans les médias, ce qui est le but, cela tombe sous le sens. Et puis personne au FN ne veut reparler de ce financement par les russes de leur parti, ni de ces échanges SMS à propos du soutien pro-russe à la Crimée par le FN, affaire ressurgie très récemment.
Chez les verts... euh, rien de nouveau à part le psychodrame du gouvernement. Pourquoi parlerait-on d'eux d'ailleurs. C'est un vrai sujet !
Même chez ceux qui sont depuis longtemps dans une traversée du désert - ou même empaillés comme Bayrou - la question se pose de savoir comment ressortir du trou, et comment être assez en forme pour peser, comme un gardien de but de réserve sur le banc appelé pour arrêter un pénalty alors qu'il ne s'est pas échauffé... Il y a ceux aussi qui voudraient faire oublier une partie de leurs "affaires" sans déteindre sur le reste : Sarkozy et son calendrier judiciaire chargé, Georges Tron et son renvoi aux assises pour viols... je vous laisse compléter.
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