jeudi 3 mars 2016

Après les boeufs, les femmes

François est partout.

Le Salon de l'agriculture ne lui a pas trop réussi, malgré la jolie vache Cerise, élue vache de l'année et emblème de la France agricole.  Et ce n'est pas la visite aujourd'hui au Salon du commissaire européen de l'agriculture qui va calmer les débats, car il n'a pas grand chose dans sa manche, à part des effets (de manche).

La semaine prochaine, il y aura les manifs contre sa loi du travail, sorte de bonneteau où François soulève un coup Manuel Valls, un coup Myriam El Khomri et un coup Emmanuel Macron : "Elle est où ? Elle est où ma loi ?". Du coup, dix ans après les manifs réussies contre le CPE de de Villepin, les jeunes risquent de se retrouver dans la rue (et la Sorbonne barricadée). Un signe pas très positif, alors même que le réseaux sociaux jouent un rôle beaucoup plus important dans les mobilisations qu'il y a dix ans. Je mangeais à midi à côté d'une tablée de boeufs beaufs qui râlaient sur cette loi travail en répandant les plus gigantesques contre-vérités sur le projet actuel et en sortant chacun à son tour des des mesures horribles et a priori absolument pas dans le projet de loi. On verra ce qu'il en est des discussions syndicales de ce jour, qui incluent les étudiants et les lycéens. Le 9 mars c'est la journée de l'Europe au fait.

Tandis que le 8 c'est celle du droit des femmes et François sort donc un interview dans Elle où il parle des femmes, de féminisme et où il se confie sur un plan plus personnel, comme si le sujet "femmes" impliquait forcément une communication plus intime. Elle parait le jeudi ou le vendredi, c'était donc aujourd'hui ou jamais. Jamais d'ailleurs il n'avait parlé à un journal féminin. Conquête et reconquête donc. Cible par cible, et les femmes ont sont une de poids, puisqu'elles sont majoritaires en France.

 Il ne parle pas de Julie (fans de people, achetez un autre hebdo cette semaine) mais avoue admirer Angela en tant que femme politique dans un contexte difficile. Finalement c'est de Ségolène qu'il parle le plus à en lire les bonnes feuilles. Il en profite pour annoncer un scoop : rebaptiser le Ministère de la famille (et des droits des femmes) le ministère des familles, puisqu'il n'y a pas qu'un seul modèle de famille (ni de travail, ni de patrie, cher François). François se déclare féministe et toujours socialiste, comme si le féminisme était un absolu (on y est ou on n'y est pas) alors que le socialisme serait relatif (on y est à un moment donné puis on n'y est plus, puis on y est...).

On respire, non ? Vous vous sentez mieux ? Il y a quoi sur la check list des catégories à draguer, après ça ? Les vieux ? Les syndicats ? Les francophones ? Les militaires ? Les élus socialistes ?...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire