Europe(s)

Journée européenne de l'Europe, aujourd'hui. Vous aviez oublié ?

Pas facile à repérer, car on en parle de moins en moins. Par exemple, sur le site des journées mondiales, on trouve un lien vers un site officiel du gouvernement français sur l'Europe (ici) qui n'a pas été mis à jour depuis avant le quinquennat de Sarkozy... C'est dire l'enthousiasme français sur ce sujet honteux. A Paris, les bus avaient l'habitude d'arborer un petit drapeau européen (comme hier un drapeau français), mais je n'ai rien vu ce matin. Et enfin, la rubrique que j'ai entendue à la radio ce matin était humoristique, moqueuse même.

On est dans le mois des élections britanniques sur le Brexit et on en parlera de plus en plus aussi en France, même si les européanophilistes convaincus osent de moins en moins parler haut et fort. Même Macron s'est réfugié à Orléans pour parler de Jeanne d'Arc, symbole de la France qui boute les anglais hors de son (petit) territoire d'alors.

Quand on parle d'Europe en ce moment, on pense surtout à l'Eurovision (ce samedi à venir) avec la seule vraie question qui compte : la France sera-t-elle classée mieux que l'année dernière, c'est à dire dans les vingt premiers ? Déchéance, déchéance. Ah, le bon temps où il n'y avait que quelques pays et où la France gagnait régulièrement. Depuis qu'il y a cette masse de pays "étrangers", pfffffft, plus rien ! En plus on a un ministre de la Francophonie qui se déclare choqué d'un refrain en anglais, sous la pression des lobbies de défense d'une langue française engoncée dans l'exclusion des autres. Il est loin le temps où la France (et sa langue) donnaient l'exemple au monde (et à l'Europe). Enfin, j'ai déjà bloqué assez sur l'Eurovision, ici avec de charmantes photos par exemple, je n'y reviendrai pas plus cette année... quoique.

On pense aussi cette année à l'Euro2016 de foot. En particulier au sort de Michel Platini, ex-président de l'UEFA organisatrice de cette coupe d'Europe des nations. La grande question était "pourra-t-il être présent dans les tribunes des stades ?" et accessoirement pourra-t-il redevenir président de l'UEFA. La réponse qui a tenu la planète foot en haleine (Ha Ha !) était attendue ce lundi matin, journée symbolique pour l'Europe, par le TAS (plus connu sous le nom de diable de Tasmanie). Je fais exprès de bloguer avant d'avoir la réponse qui fera (à 11 heures) de toutes façons la Une de vos médias favoris, entre deux pubs pour les sponsors officiels du foot, de Coca à Carrefour par exemple.
Mise à jour : Platini suspendu 4 ans. Carton rouge final donc !

On dirait un gardien de but face à un penalty de Platini, non ?

Et pour finir sur une note plus saine (agro-alimentairement parlant) que les deux "sponsors précédents", on notera que François s'est levé tôt ce matin - après son long pont de l'Ascension à peine troublé par un dépôt de gerbes dimanche en milieu de matinée - pour venir à Rungis inaugurer le nouveau pavillon dédié au Bio (la plus grande halle bio d'Europe). Garanti sans OGM (Opposants Gouvernementaux Méchants). On notera que Rungis est en train d'exporter sa marque et son savoir-faire à l'étranger, en et hors d'Europe) et qu'il a ouvert il y a un peu un pavillon dédié à la gastronomie (non bio, pour le coup).