Le recrutement est donc un point clé, et la radicalisation qui en découle (ou non) est gérée de manière très professionnelle. Je vous ai concocté une petite revue de presse pour vous documenter sur le sujet. Si vous avez le temps, parcourez certains articles, c'est très instructif et édifiant.
Un exemple de technique utilisée par les recruteurs sur Internet
Il y a un manuel pour cela
Quelles sont les proies des prédateurs ?
L'avis d'une journaliste spécialisée
Criminels ou victimes ?
Comment agir au plan local
Les phases du processus de recrutement
Les recruteurs sont des psychologues extraordinaires
Une campagne pour lutter contre le radicalisme
Un site pour lutter contre, avis mitigés
... Il y en a tellement d'autres, mal connus...
Alors, comment lutter contre ce recrutement professionnel ? En se professionnalisant bien sûr. Via les pouvoirs publics à leur échelle, via les associations et autres militants, via une connaissance de ce phénomène pour chacun de nous, de façon à ne pas être pris par surprise, qu'on soit dans le coeur de cible (les jeunes) ou autour d'eux dans une fonction quelconque, d'ami à parent, d'éducateur à aidant, de politique à citoyen.
On dit souvent - et depuis bien avant l'irruption du terrorisme islamique - que c'est à cause de la perte de sens que les jeunes (et d'autres aussi) se laissent embrigader dans des causes sulfureuses ou se laissent emporter dans des situations inextricables. Dans un monde sans sens, ou avec un sens trop évident et qui peut nous déplaire fortement (marchandisation et nimby par exemple) il est facile de chercher le sens ailleurs, car l'herbe est toujours plus verte ailleurs, sauf quand elle est rougie par le sang.
Mais finalement, la solution ne serait-ce pas plutôt à chercher de l'autre côté : comment donner du sens à notre société, et quel sens donner ? Comment redonner du sens à des mots comme fraternité ou solidarité active ?
Nos politiciens sont à cent mille années lumière de cela. Par leur culture de système où le sens est donné par le système pour les parties prenantes qui ont intérêt à continuer à en faire partie. Par leur âge évidemment aussi, non seulement physiologique (quand on pense que Juppé pourrait être élu en France on ne peut que frémir, malgré le fait qu'il soit l'un des moins pire à droite, car qui veut d'un pays dirigé par un homme si vieux) mais aussi psychologique et mental. Suffit-il alors de voter pour un politicien jeunot ? Faut-il redonner la parole aux jeunes citoyens choisis aléatoirement ? Faut-il renforcer des mouvements militants plus ou moins éphémères ?
Le sens, on le trouve aussi et surtout au fond de soi. Comme une motivation à avancer, en sachant qu'on n'est pas seul et qu'on participe à une oeuvre collective qui ne sert pas que les intérêts de ceux qui y participent, mais plus largement des intérêts plus globaux, dépassant même l'Homme. On appelait cela des "causes" dans le temps, avant que les idéologies ne se dissolvent sans humour pour laisser la place à l'idéologie unique actuelle. Les écolos ont raté depuis bien longtemps ce combat, la gauche est en train de le rater aussi. A droite, rien à attendre, sauf des brigades effrayantes.
Alors, réfléchissez. Qu'est-ce qui a du sens pour vous et pour les autres (pas seulement votre clan) ?
Parce que si vous le trouvez, c'est simple, il n'y a pas d'autre solution que de s'y mettre. Personne ne le fera pour vous, sauf les recruteurs et autres manipulateurs qui jouent avec votre âme comme dans un monde virtuel et qui essayeront de détourner votre appétit vers leurs mangeoires à eux, pleines de caca et de sang caillé.
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