François Hollande commence donc à s'intéresser à l'Afrique, en voulant traiter ce continent multiple d'une autre manière que ses prédécesseurs : plus de cellule Afrique toute-puissante à l'Elysée et des contreparties politiques aux appuis au développement. Enfin un président qui n'aurait pas directement été financé par des planches à billets africaines ?
Si l'on en croit ce site, cela a déjà surpris le président guinéen qui aurait cédé à
Plus facile à dire qu'à faire, lorsque les lobbies français et internationaux se réveilleront, des compagnies pétrolières et minières aux grandes sociétés d'import-export. Mais la présence aux commandes d'un écolo, chargé
Pendant que la Ministre de la Francophonie paradera dans les réunions culturelles et touristiques, comme un sherpa sur-dimensionné, les décisions politiques et économiques auront lieu au MAE et à l'AFD. On attend par exemple un communiqué de la Francophonie culturelle pour condamner les atteintes aux mausolées de Tombouctou, et les risques encourus par les milliers de manuscrits conservés dans la région depuis les XIème et XIIème siècles pour certains. C'est un vrai sujet, un beau sujet que celui de la conservation du patrimoine. C'est choquant de le détruire. Mais cela permet de ne pas parler de la situation politique dans la région, ni des risques encourus par les êtres humains qui souffrent à Tombouctou et ailleurs.
On attend donc le premier discours de François sur ces sujets, ou à défaut celui du premier ministre ou de Laurent Fabius. Peut-être quelques mots aujourd'hui dans le discours de politique générale, mais vraisemblablement très peu, car l'Afrique mérite un grand discours, histoire de faire le contrepoint au discours calamiteux (Attention, fichier lourd en PDF 3,3 Mo) de Sarkozy à Dakar qui a choqué jusque dans les villages.
François fera-t-il une tournée en Afrique, et avec quel itinéraire ? D'une démocratie à l'autre le choix va être délicat ! Va-t-il attendre et profiter du Sommet de la Francophonie à Kinshasa (a priori mi-octobre) en République démocratique du Congo, ex-Zaïre ou ex-Congo belge de Tintin ? Ce pays n'est clairement pas un modèle pour l'Afrique mais le lieu d'un Sommet international devient naturellement "neutre", "normalisé" et un bon endroit pour parler. Reste que la situation de ce pays empêchera peut-être un tel voyage, certains autres chefs d'Etats et de gouvernements annonçant déjà qu'ils n'iraient peut-être pas. Et puis l'Afrique et la Francophonie sont deux ensembles différents avec une intersection qu'on appelait autrefois le "champ" ou le "pré carré" dans des métaphores agrestes charmantes recouvrant une réalité moins bucolique : avez-vous déjà entendu le bruit des pistolets-mitrailleurs le soir sous les bananiers pendant que vous sirotez un cocktail dans un hôtel chic, votre mallette pleine de produits locaux à la main ?
Un dossier qu'on suivra régulièrement sur ce blog... histoire de remplir cette carte muette...
Cher "auteur" ou plutôt cher anonyme (car je ne vois aucune explication de qui vous êtes, d'où vous venez et vers quels horizons nébuleux vous vous diriger),
RépondreSupprimerCher anonyme, votre carte d'Afrique nous donne au moins deux indications : elle ne prends pas en compte la partition du Soudan et à l'inverse elle sépare le Maroc du Sahara occidental.
Serait-ce des signes d'un message de dessous les pavés que vous essayez de nous transmettre ?
Anonyme bis
Cher commentateur
SupprimerOui cette carte muette d'Afrique est tout sauf muette, vous avez raison. Elle vient d'une carte de l'ONU. Ces cartes onusiennes sont contestées par le Maroc mais font foi ailleurs. Cette carte a également été réalisée avant la création du Sud-Soudan. Je suis coupable !
Bravo pour votre oeil professionnel ! Si vous êtes intéressé par les cartes, les données justes, je vous recommande ce site (http://www.atlas-francophone.refer.org) qui est vraiment très à jour.
Quand à mon anonymat, on verra lorsque ce blog sera mondialement connu :) La nébulosité a déjà commencé à se disperser un peu depuis le 6 mai, non ?