C'est le premier Sommet en Afrique Centrale. Ca va être compliqué à tous points de vue.
En ce qui concerne le pays d'accueil, la RDC du président Kabila (successeur du Président Kabila), il y a beaucoup de progrès à faire en matière de démocratie et de poids de l'opposition, mais dans d'autres pays africains aussi, et il y a des conflits armés surtout au Nord-Est vers les grands lacs où une grande insécurité règne. A Kinshasa, aussi, l'insécurité règne. Les invités politiques, diplomatiques et journalistiques n'en verront pas grand chose, car les peintures ont été refaites, les chaussées rénovées ou simplement créées, les fous et autres vagabonds éloignés, et les militaires déployés sur ce qui restait jusqu'à maintenant une des routes les plus dangereuses à tout point de vue, entre l'aéroport et le centre-ville (sic).
François a fait fort hier, en critiquant ouvertement le pouvoir en place en RDC, son futur hôte, tout en condamnant l'agression étrangère dans l'est du pays. De manière générale d'ailleurs, les armes se fourbissent pour que chacun participe à ce Sommet tout en n'apportant pas une caution illimitée au pouvoir en place, ni à l'opposition, ou aux différentes oppositions locales.
En ce qui concerne d'autres pays, chacun fait son marché. Le Canada est le grand défendeur des droits humains dans la poche gauche et sort des déclarations pour la démocratie, et en même temps son Premier ministre vient avec une vingtaine de contrats à signer dans sa poche droite, par exemple dans le domaine des compagnies minières qui exploitent
En ce qui concerne la Francophonie elle-même, c'est après tout le sujet, on y reviendra demain ici, puisqu'aujourd'hui a lieu une grosse réunion préparatoire pour élaborer le "projet de déclaration". A noter juste l'autre pavé dans la mare lancé il y a quelques jours par Ali Bongo, président du Gabon, qui a annoncé que l'anglais allait faire son entrée en force dans son pays, un peu sur le modèle du Rwanda (le pays qui a envahi l'est de la RD Congo) qui participe à la fois à la Francophonie et au Commonwealth. C'est simple, non ?
Vive la francophonie !
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