samedi 1 juin 2013

Interview international

François a donné un interview hier sur sa politique internationale, un peu en lourdé d'ailleurs. Il a en effet choisi des médias spécialisés dans l'international, "la voix de la France", avec France24, TV5 Monde et RFI. Ni TF1, ni France 2. Donc moins d'audience...

Après la séquence Europe et Allemagne, il a voulu parlé d'Afrique et de guerres. Qu'a-t-il dit ?

Il est revenu sur les actes terroristes "isolés" à Londres et à La Défense. Alors même qu'il est difficile de traiter ce genre de cas, il semble que François choisisse la voie du raidissement. Le problème avec le traitement des signaux faibles, c'est à dire des indices légers ou des veilles qui signalent des zones et des individus à risque. Soit on les traite brutalement comme le font les régimes non démocratiques, à la première alerte. Soit on les laisse se perdre dans les méandres d'une bureaucratie qui n'a même pas les moyens de savoir ce qui se passe dans ses propres bureaux. Soit on y va à l'intuition et avec des méthodes de fouille dans les "Big Data" qui sont de plus en plus sophistiquées. La France n'est pas la seule dans ce cas. Mais les français sont-ils prêts à devenir observés de partout à leur insu, comme dans un meilleur des mondes de sinistre mémoire ? En tous cas ce type de terrorisme doit nous rappeler la faiblesse de notre société par rapport à des voups de boutoir de l'intérieur.

Le lien est facile avec les crises en Afrique et en Syrie, auxquelles participent de temps en temps des combattants français, qui une fois revenus ont forcément une attitude différente par rapport aux êtres humains vivant en France, soldats ou non, et comme le dit François, "porteurs d'un certain nombre de proclamations". Les USA ont connu ça avec des guerres officielles, le Vietnam évidemment et ses vétérans. Mais c'est encore pire avec des guérillas officieuses mais tout aussi réelles.

A propos du Mali justement, et maintenant que les terroristes en sont exclus, il a évoqué deux questions : le maintien des élections sur tout le territoire malien et la fuite des terroristes ailleurs dans le Sahel. Il y a le Niger mais surtout le sud de la Lybie, avec un Etat lybien trop fragile pour contrôler ce qui se passe dans ces immenses étendues... Regardez juste une carte et vous comprendrez le problème.

François a envoyé aussi quelques piques à d'autres Etats, comme le Cameroun et la RD Congo sur les droits de l'Homme à propos de procès à l'ancienne. Il est décidément difficile de dire que la France n'interviendra plus comme avant, tout en intervenant quand même un peu. A ce titre, le retour de la BAD, la Banque africaine de développement, à Abidjan a été annoncée pour 2014 par l'Union africaine. Après dix ans d'exil en Tunisie pour cause de crise en Côte d'Ivoire, c'est l'inverse qui se reproduit maintenant. La Côte d'Ivoire semble être sur la bonne voie, elle.

Enfin François a reparlé de la Syrie, avec cette conférence de Genève qui se fera ou pas et avec le poids déterminant de la Russie qui jette le froid et le chaud à coup de missiles livrés et de déclarations pour soutenir ou non El Assad. La France n'a été associée que de loin à cette Conférence. On sent bien que si elle échoue, il reste en embuscade, car "il y aura sûrement des initiatives à prendre"... A bon entendeur salut.

Rien de bien nouveau donc, mais comme on aime bien la politique internationale sur ce blog, il fallait en parler, c'est-ce-pas ?

Pendant ce temps, on peut revenir aux actus du week-end, avec des primaires UMP à Paris qui sentent de plus en plus mauvais, la victoire de Bordeaux en Coupe de France de foot et la finale du Top 14 de rugby ce soir, entre Toulon et Castres. François sera certainement pour Castres, car il n'en était pas loin cette semaine. Alors moi aussi, allez avec au moins 19 points pour le premier.

J'ai retrouvé une vieille image de Françoais sur le rugby et la guerre ;)


PS, le lendemain le Japon annonce qu'il investit 10 milliards en Afrique. A ce rythme, dans la course des donateurs, la France ets largement dépassée...

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