samedi 18 janvier 2014

Un pouce d’international ?

On profite du week-end pépère de François à Tulle pour parler d’international.

Hier, présentation des voeux au corps diplomatique, incluant le nonce du pape (son ambassadeur). François a parlé de principes :
- la paix (à chaque fois, hum ? sauf quand ce n’est plus possible)
Actions uniquement dans le cadre international ? Cela veut-il dire que le pouvoir international a toujours raison contre les pouvoirs locaux ? Attention aux glissements progressifs du plaisir pouvoir… Mali et RCA évidemment, même si ce sont des situations tr§ès différentes : François s’est même permis une allusion au génocide du Rwanda et a vanté la future opération européenne en RCA (décisions lundi). L’Afrique a occupé une grande part des voeux : avec un futur éblouissant, surtout si la France y prend part (no comment). Le Proche et le Moyen-Orient ? rien de neuf.
- le rayonnement de la France ! un outil pour le développement universel ! Une France attractive pour rayonner, une francophonie plus active, un accueil touristique permettant d’avoir plus de visiteurs et d’euros dépensés. Beaucoup de blabla pour revenir à l’économique, seule vraie finalité de ce rayonnement et de la francophonie : message reçu par les institutions francophones ?
- l’économie justement , où la France réclame sa part (du gâteau) et cherche à préserver ses acquis tout en ouvrant d’autres marchés. La finance aussi, avec des règles monétaires et un « système monétaire international »… vive le rêve. Vu la tournure économique des discours de François, il est normal que le discours se focalise dessus.
- l’Europe évidemment où plein de choses ont été faites, glorieusement (euh…)
- la France est un pont (suspendu ?), un facteur d’équilibre du monde, une nation indépendante et souveraine, disponible pour ses alliances.
- l’environnement, avec la sempiternelle conférence pour le climat. François veut que cette conférence de Paris ne soit pas un échec comme celle de Copenhague. Il a rappelé le soutien d’Obama.

De l’autre côté de l’Atlantique, à ce propos, Obama a réussi le tour de force de faire croire qu’il allait réformer la NSA pour répondre aux critiques fondées. Grandes annonces et petits effets, ou plutôt petites annonces et encore plus petits effets :
- on arrête d’écouter les dirigeants amis (en Europe principalement), mais on continue à s’espionner quand même, faut pas déconner, puisque tout le monde le fait. Tant mieux pour les dirigeants… il n’a pas parlé de leurs conseillers qui ont intérêt à blinder leurs téléphones.
- on interdi(rai)t à la NSA d’exploiter les données recueillies sans accord d’un juge : intéressant. La NSA pourra donc continuer à tout écouter (même les SMS), mais cela sera(it) un autre machin qui exploiterait les données. Super. Au lieu d’avoir une NSA publiquement montrée du doigt et méchante on aura deux agences : la NSA encore plus active mais officiellement pas méchante et un autre truc secret et sans contrôle. On appelle ça déplacer le problème. On peut parier que les critères de recrutement chez ce nouveau bidule seront plus sévères qu’à la NSA pour éviter une autre affaire Snowden.
Ces annonces font un beau flop. Certains éditorialistes pourtant clament que ces annonces vont plus loin que ce qui était annoncé. Remarquez, si on a inventé les leurres c’est bien pour attraper les journalistes volatiles. Entre l’annonce et la mise en oeuvre, il y a de la marge et beaucoup d’obstacles sont devant ce type de réforme : libéraux et libertaires se déchireront.

Mais la nouvelle la plus importante est celle-ci : Le Christ du Corcovado à Rio a perdu un bout de pouce, frappé par la foudre ! Mon Dieu ! Et la Coupe du Monde ???






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