Les sénatoriales ont été un camouflet pour la gauche. Une baffe attendue parce que très fortement liée aux résultats des dernières élections municipales. Une baffe presque automatique donc car beaucoup d’élus municipaux étaient de droite. Mais une baffe quand même.
Dans l’opinion, ça sent la fin de la parenthèse socialiste, alors que ce n’est pas le cas. Les leaders de la droite et du centre pourraient, en s’alliant, remporter haut la main toutes les élections à venir. Mais au Sénat les alliances sont originales et pas souvent aussi nettes qu’ailleurs. On est entre élus et les scrutins pour élire le Président du Sénat sont à bulletins secrets. Il y a déjà eu des surprises dans le passé. Le Sénat est centro-conservateur par nature. Raffarin a lancé avec dynamisme sa candidature, en s’assurant le soutien de la droite, mais le centre c’est une autre affaire, et pour le citer, « la route est droite mais la pente est rude » jusqu’au plateau.
L’arrivée de deux sénateurs du FN est également une conséquence logique des très bons scores obtenus par ce parti d’extrême-droite aux municipales, surtout dans le Sud-Est. Il y a de la proportionnelle dans beaucoup de départements (si 3 sénateurs au moins y sont élus) et il est donc normal que des partis comme le FN y soient représentés. Ca serait la même chose à l’Assemblée nationale si elle était élue à la proportionnelle, même en partie.
Marseille et Fréjus sont donc particulièrement en vue. A Marseille c’est contre une socialiste que le FN a gagné. Mais à Fréjus c’est contre un UMP que le FN a gagné et pas n’importe lequel : le maire de la ville voisine de Saint-Raphaël et grand gourou de l’UMP dans le département. Une humiliation difficile à supporter et qui va entraîner des regards froids comme la glace polaire entre ces deux composantes de la droite. A suivre entre deux pastis. D’un côté un vieux baron, de l’autre le plus jeune sénateur de l’Histoire récente !
En Corrèze pas de pastis, mais de la semoule pour François. Le PS a été battu par l’UMP à Tulle et dans le département. Une surprise. Pas bonne pour le président, c’est sûr. Certains en feront un symbole de la déconfiture actuelle. Pas ici. C’est juste un constat implacable. Un fait et rien d’autre.
Evidemment il y a d’autres battus, plus des vieux qui ne se représentaient pas et qui quittent aussi le Sénat, comme Chevènement, nationaliste de gauche. On notera que même le PRG, allié fidèle du PS à l’Assemblée, perd son président qui a été battu aux sénatoriales… Il aurait mieux fait de devenir ministre ! Le cumul ou rien, il faut choisir. Pour le prochain remaniement peut-être ? Quant aux inénarrables verts ils se félicitent d’une mini vague verte… Il faut changer de lunettes, Cécile !
En tous cas, aujourd’hui je m’envole pour Montréal puisque Air France a semble-t-il bien voulu ne pas annuler mon vol. Je vous enverra des billets pleins d’été indien et de poutine !
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