jeudi 30 octobre 2014

Printemps noir à Ouagadougou

Extrait du site Jeune Afrique ce matin

11h54 - Dans un communiqué publié sur sont site, le gouvernement informe "l'ensemble des populations de l'annulation de l'examen du projet de loi portant révision de la Constitution" et appelle "les populations au calme et à la retenue".
11h50 - Les manifestants se regroupent sur la place de la Révolution. Les forces de sécurité ont fui la plupart des grands axes de la capitale.  
11h38 - La radiotélévision nationale, envahie par des manifestants, a cessé d'émettre.
11h32 - Le cabinet de la présidence tient actuellement une réunion de crise au palais de Kosyam.
11h26 - Selon plusieurs témoins, le siège du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Blaise Compaoré, a aussi été saccagé par des manifestants.
11h17 - Des manifestants vont et viennent dans le siège de la radio télévision nationale.
11h12 - Les militaires ont dégagé l'avenue de l'Indépendance, laissant les manifestants libres de leurs mouvements.
11h09 - Selon un député interrogé par Jeune Afrique, "les militaires laissent faire les manifestants".
11h06 - Les députés ont été exfiltrés de l'Assemblée et ont été emmenés à la direction de la Police nationale. Des manifestants se dirigent vers la radio télévision nationale.
11h01 - Une fumée noire monte s'élève au-dessus de l'Assemblée nationale.
10h59 - D'après l'un d'entre eux, contacté par Jeune Afrique, des manifestants se dirigent vers la Primature.
10h57 - Selon plusieurs témoins, des manifestants sont entrés dans l'Assemblé nationale. Un début d'incendie a été signalé.

On en avait parlé mardi ici. Ce matin l'Assemblée nationale du Burkina Faso devait examiner le projet de coup d'Etat constitutionnel du président en exercice qui souhaitait se représenter ad vitam eternam pour un nouveau mandat. Les manifestants de l'opposition ont ratissé large et on parle effectivement de plus en plus de cett expression "printemps noir". A quelques semaines maintenant du Sommet de la Francophonie à Dakar, ça fait mauvais genre. Très mauvais genre. Abdou Diouf qui rêvait d'un Sommet doux pour sa retraite officielle ne doit pas être content.

A 11h54, l'annonce de l'annulation du projet de loi est tombée. Il s'agit d'annulation, un mot fort, une décision prose dans l'urgence car la révolution gronde et les forces de sécurité ont disparu. Une tranche de vie dans une démocratie africaine typique...

A compléter dans la journée évidemment. Les manifestants iront-ils jusqu'au palais présidentiel, bien défendu ? Pour mémoire, 60% de la population du Burkina Faso est composée de jeunes !

Ouaga, le 28 octobre
Aujourd'hui, l'assemblée nationale

Mise à jour ce jeudi soir (et noir) :
Le président a dissout le gouvernement et déclaré l’Etat de siège en donnât donc les pouvoirs à l’armée.
L’armée dissout le gouvernement et l’Assemblée et va nommer une autorité de transition. pour un an, ça s’appelle un coup d’Etat sous la pression populaire, avec un vieux militaire à la tête...
Blaise Compaoré se dit toujours président en titre, mais la nuit va être longue. Sera-t-il exfiltré ? Il y a une place à prendre à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie !!!

Mise à jour vendredi midi, Halloween :
Le président s'accroche et aurait fait arrêter le général à la retraite qui était porté par la foule. Perturbations attendues en retour aujourd'hui ! Appel de l'opposition au départ sans conditions du président :





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