lundi 10 novembre 2014

Un pas de côté, une transition en finesse


Samedi soir, c’était donc l’adieu officiel du ballet de l’Opéra de Paris à Madame Brigitte Lefèvre, après vingt ans de bons et loyaux ballets. Vingt ans cela fait quelques beaux lustres, et tout le monde sait que les lustres de l’Opéra Garnier sont beaux. Du plafond aux sous-sols l’Opéra est grand et pourtant, quand un ballet se déploie sur la scène, la salle devient toute petite, un phénoméne spatio-acoustique particulièrement efficace.

On visitait ici il y a peu l’Opéra du château de Versailles, un des rares en bois à être préservé depuis plusieurs siècles. Il y a une atmosphère particulière à chaque salle d’opéra évidemment. Mais celle de Garnier reste particulière. Pour le ballet en tous cas.

Le nouveau directeur de la danse a un nom prédestiné - et il en a marre qu’on lui fasse remarquer - c’est Benjamin Millepied. La grande tradition de la danse à la française et la capacité d’innovation d’un danseur formé à l’américaine (et à la française) promettent des ballets étincelants. Pourquoi s’en priver ? Et le défilé du corps de ballet est un rituel incontournable. Réussira-t-il à ramener à Garnier des spectateurs un peu plus jeunes ? C’est un pari pour l’Opéra de Paris. On attend.

Et en attendant, on admire. Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes, non ? (et désolé s’il y a de la pub moderne avant cette pub de 1992, mais c’est la vie au royaume des pubs)



Et pour vous calmer, si vous êtes encore énervés après tant de beauté, lisez cette dépêche : En Inde, le premier ministre a annoncé dimanche son nouveau gouvernement et pour la première fois il a nommé un ministre du yoga...

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