mardi 14 avril 2015

Paris calculés

Grande semaine pour Paris (et je ne parle pas de le récupération pour ceux qui ont couru son marathon dimanche).

Lundi, Anne Hidalgo a emporté avec une majorité écrasante le vote pour que Paris soit candidate aux JO de 2024. Ces JO sont promis à l'Europe et il y aura une belle bataille avec les allemands et les italiens au moins. Décision en 2017. Le gouvernement soutient et la communauté sportive aussi, derrière M. Lapasset. Après 2012 et le vol du bourdon anglais, c'est une affaire à suivre, surtout dans les détails : quel aménagements, où sera la grande piscine, etc. On remarquera juste une question de leadership. Alors que le projet 2012 était porté par la ville et son maire, le projet 2024 sera a priori porté par le mouvement sportif - avec le soutien de la ville. Anne Hidalgo appréciera... Mais on est ici dans un jeu préparatoire de chaises musicales. Ce qui compte c'est d'avoir des voix fortes et un bon lobbying arrière.

Une des raisons pour lesquelles Paris n'a pas eu les JO de 2012 : la piste était trop longue

La candidature de Paris pour la grande exposition universelle de 2025 est également confirmée chaque jour. Plus personne n'est gêné par la presque concomitance des deux projets. Au contraire, ils se renforcent l'un l'autre, histoire de donner un coup de fouet à la région. Construire de l'éphémère, le recycler pour d'autres événements ou le transformer en élément durable du paysage urbain, c'est un sacré problème.

Aujourd'hui en plus, le premier ministre, également très présent dans la région - à partir d'Evry - a annoncé les mesures arbitrées pour le Grand Paris. Quelques nouvelles mesures, en plus de celles dévoilées depuis des mois, et avant les grandes tractations au sein de la région (qui risque de changer de main en décembre lors des élections régionales prévues les 6 et 13. Parmi ces nouvelles mesures, l'annonce du renforcement des autoroutes dans la région, en plus des mesures connues sur les transports collectifs. Ca va plaire aux Verts ça ! C'est aussi reconnaître que la voiture est incontournable, tant qu'il y a du carburant pour les faire avancer.

Paris vu comme un moteur de la croissance et de l'emploi, dans le bâtiment et les services autour donc. Sachant qu'il n'y aura bientôt plus que 13 capitales régionales en France et que les batailles sont rudes en Normandie ou en Midi-Pyrénées par exemple, c'est un exemple à suivre pour les nouvelles régions, histoire d'attirer des partenaires frontaliers plus importants.

Heureusement pendant ce temps, certains continuent à s'occuper de choses essentielles. Sarkozy s'occupe de remplacer UMP par "Les Républicains", histoire de faire oublier Bygmalion. Un coup qui a déjà marché par le passé. Les français seront-ils encore aussi cons, ou ont-ils appris quelque chose ? Pourquoi ne pas appeler son parti les RépuByglicains ? ou simplement LR, comme une ligue républicaine dans les années 20 ? Il ne peut pas choisir l'éléphant comme symbole, ça ferait trop américain et les socialistes ont préempté le symbole... Au FN c'est plus simple, bientôt il y aura le parti Bleu Marine, le parti Bleu Marion et le parti Bleu Jean-Marie, en attendant la génération suivante et en espérant que cela soit aussi des filles.

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