mardi 26 juin 2018

Ich bin ein Vaticaner

26 juin 1963, JFK prononce ces mots en pleine guerre froide à Berlin (Ouest).

26 juin 2018, Macron ne prononce pas ces mots lors de sa visite au Vatican pour devenir Chanoine honoraire (ou d'honneur, c'est selon) de la basilique de Saint-Jean-de-Latran, comme Henri IV et Sarkozy (cherchez l'erreur).

La religion est-elle encore l'opium du peuple, les valeurs mystiques peuvent-elles exister en dehors de la religion, la métaphysique a-t-elle été indûment appropriée par les prêtres, la Vatican combien de divisions, la France serait-elle éternelle sans la religion, la France est-elle la fille aînée de l'Église, la guerre peut-elle être froide, Dieu est-il aussi existant qu'on le dit ??? Que de questions !

Mais rassurez-vous je ne vais pas vous parler de tout ça. Bien trop sérieux. Même pas de foot d'ailleurs, puisque mon patron a mis une réunion inévitable en plein match de la France cet après-midi ! Les traditions historiques et religieuses se perdent alors que tout le monde sait qu'il faut du pain et des jeux pour contenter le peuple, ce qui dans l'entreprise revient à dire qu'il faut des salaires et des réunions en dehors des matchs de foot de la France. Pfffffft.

J'ai même cherché dans l'éphéméride du jour, mais le saint officiel est un certain Anthelme, qui fut aussi chanoine mais qui a été canonisé, lui. Anthelme... C'est un beau nom pour un personnage de roman un peu fané, qui me fait penser au Stèphe des fleurs bleues de Queneau. À part ça, il n'y a pas grand chose à en dire, et je n'ai pas l'heur de connaître un Anthelme, à part peut-être Jean-Anthelme Brillat-Savarin, l'inventeur du "Dis-moi ce que tu manges : je te dirai ce que tu es."

J'ai vu quand même qu'il y en a moins d'une centaine en France, dont un à Caen, ville dont j'apprécie particulièrement les charmes. Il s'agit d'un écrivain public. Photo :


Ce n'est pas lui, mais juste pour montrer combien ce métier est noble et existe depuis longtemps. À l'époque de Saint-Anthelme, au XII° siècle, peu de gens savaient écrire. On copiait beaucoup, on recopiait. Pas encore d'imprimerie. Mais même aujourd'hui, et en France aussi, pas seulement dans les pays qui ont un plus fort taux d'analphabétisme que nous (si, si, il y en a), ce métier existe encore. Il prend même de l'ampleur avec l'illectronisme. Car écrire ou comprendre le monde numérique dans lequel nous vivons n'est pas donné à tout le monde et souvent, même les plus experts se perdent dans les dédales de formulaires à remplir ou d'explications obscurantistes à décrypter.

En tous cas il ne faut pas confondre un écrivain public avec un blogueur. Le blogueur écrit ce qui lui passe par la tête en ayant traversé son corps, son coeur, son esprit, son âme (amen). Il n'écrit pas pour les autres, car c'est un égoïste profond qui n'écrit que ce qu'il pense, au lieu de mettre son éventuel talent plumes que au service d'autres causes, comme un écrivain public ou un enseignant qui apprendrait le français à des réfugiés.

Pas besoin de faire appel à de valeurs métaphysiques ou à des phrases emblématiques pour s'occuper du quotidien. Il suffit de s'y plonger sans s'y noyer. Carpe diem. Rester zen. Surtout... surtout que demain c'est l'oral du bac de français de mon fils et que ce qui se conçoit bien s'énonce bien, par écrit ou par oral.

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