mercredi 6 janvier 2021

Un début d'année en fanfare GAFAM+BATX+NULS

On est déjà dans le dur et c'est à peine l'épiphanie !

  • Reconfinements autour de la France et durcissements attendus ici aussi
  • Vaccinations qui patinent mais attendues avec impatience (en tous cas par ceux qui ne monopolisent pas nos temps de cerveau pas très disponible avec des non sens anti-vax)
  • Un Brexit dont les premiers effets commencent à se faire sentir (en tous cas psychologiques) avec la nouvelle peur de la variante anglaise du virus chinois
  • Une rentrée délicate pour la démocratie américaine avec l'officialisation de l'élection de Joe Biden dans un Congrès divisé où tous les coups bas sont permis notamment pour se positionner comme candidat républicain en 2024 face à un Trump défait, furieux, manipulateur mais qui se laisse piéger par un enregistrement audio d'une conversation téléphonique désastreuse pour le démocratie, dans un état - la Géorgie bien nommée - qui va basculer de rouge à bleu dans un mouvement tectonique non prévu
  • Et une rentrée encore plus délicate pour un Macron au karma bien pâle en ce moment

Et puis, une petite réaction de ma part à ce message d'un geek respecté sur un site de geeks que je fréquente mais dont je tairai le nom par respect :

"Je pense qu'il est maintenant temps de tuer les GAFAM avant qu'ils ne deviennent, avec des groupes chinois, les vrais maîtres de ce monde."

Qu'est ce que ça m'inspire ?

Plusieurs choses :

- N'est-il pas trop tard, docteur Folamour ? Les geeks célèbrent tous les jours les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft). Il y a aussi les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi) chez les chinois et les NULS (personne) chez les européens. À part les purs et durs du logiciel libre (ou même des contenus libres) sur des machines elles-mêmes libres, ils sont / nous sommes toutes et tous des utilisateurs / clients / usagers / esclaves de ces grands groupes.

- On dirait que c'est seulement maintenant que ce type de réveil arrive, juste au moment ou on parle de plus en plus des chinois, de la bipolarisation technologique et économique USA-Chine. Comme si les américains tous seuls étaient des gentils et les chinois des méchants. Soyons clairs : ils sont tous méchants, pas par nature mais par intérêt économique et commercial. Il est vrai que lorsque le pouvoir chinois fait "disparaître" le patron emblématique d'Alibaba parce qu'il en critique la bureaucratie (et la corruption a-t-il même osé dire, le vilain), on ne peut que se féliciter de voir les américains soutenir à fond leurs GAFAM et s'octroyer le pouvoir de lire tout ce qui passe par eux - et ça en fait beaucoup.

- Signe des coïncidences inexplicables (sauf par les complotantes qui confondent corrélation et causalité), j'écoutais ce matin sur France Inter l'interview de Gérald Bronner, l'auteur-sociologue de l'Apocalypse cognitive qui sort en ce moment. Un vrai triste bilan sur nos dépendances au numérique. La dépendance n'est grave que si elle est exclusive. Et la plupart du temps elle l'est. Comme j'aime les coïncidences, je ne peux que remarquer le nom de l'auteur qui me rappelle John Brunner le pape de la science-fiction futuriste qui a beaucoup écrit sur notre monde actuel il y a quelques dizaines d'années.

- Un appel au meurtre (même des GAFAM) est un peu ridicule, mais c'est dans l'air du temps. Une violence sourde (aux autres et à elle-même) qui se développe sans retenue.

- Au moins une confirmation : les geeks, même respectés ne font pas forcément de bons politiques. Et les politiques sont rarement des geeks, tellement ils sont hors du temps et du peuple (dans leur histoire à eux) ou au contraire attirés comme des moucherons par la lumière des tweets et autres instagram d'influenceurs(euses). Un fossé qui laisse béante la fracture numérique par laquelle s'engouffrent les futurs maître du monde.

Et vous ? Réflechissez-y à l'occasion...


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