Quand on examine une situation, il est très utile de questionner les situations avant, pendant et après. C'est une grille utilisable dans plein de contextes, professionnels, sociaux, politiques ou même personnels.
Qu'est-ce qui change avant-après est toujours pertinent, mais le "pendant" aussi, car ce sont des processus lents ou rapides de transformation, d'évolution, voire de disruption, comme le disent les gens à la mode. Un peu comme le "changement de logiciel" dont nous parlent les socialistes, ou toute autre métaphore bizarre : par exemple pour le PS, changer de logiciel, de soft, c'est changer de logique ou de positionnement, sans toucher au hard, au matériel, donc à la structure et à l'organisation physique du parti. Intéressant, non ?
Donc aujourd'hui, les dissidents purgés et purgeables de LFI ont annoncé la création de l'Après.
L'"Association pour une République écologique et sociale (L'Après)" est un joli jeu de mots comme adorent le faire les politiques. Mais tout est dans le sens après l'après, si je puis dire. Je passe rapidement sur la polémique propulsée par LFI et la garde rapprochée de JLM sur la date de création de l'association (le 29 mai soit juste avant les élections européennes) même si sa création n'a été annoncée qu'aujourd'hui. Et sur l'absence à cette heure d'autres députés comme Ruffin. Clémentine Autain, qui porte cette nouvelle association, espère-t-elle faire mieux qu'avec la gauche écosocialiste (si, si, ça existe) ?
Après quoi ?
Sur leur site, il est indiqué : Après Macron, Après La crise écologique, Après La montée de l'extrême droite, Après La Ve République.
Il ne manque pas d'autres après ? Après LFI, Après Mélenchon ? Après les élections (et avant les prochaines) ? Tout est toujours dans les compléments. Avant quoi ? Pendant quoi ? Après quoi ? ou Qui ?
Mélenchon demande depuis son dernier bouquin (Faites Mieux) à être remplacé. Et alors ? Mais si beaucoup d'observateurs pensent que Mélenchon souhaite le renforcement de LFI face à l'éclatement du NFP, il ne peut pas accepter la naissance d'un autre mouvement de type insoumis.en plus de son canal historique qui est censé suivre sa ligne à lui. D'ailleurs je le rappelle, comme le dit Wikipedia, #LFI indique qu'elle « n’est pas un parti politique. C’est un mouvement de citoyens individuels qui se reconnaissent dans la démarche de Jean-Luc Mélenchon sans pour autant rejoindre un parti politique ou une association ». Intéressant, non ?
Voici donc un développement intéressant. Il s'agit évidemment d'avoir un groupe parlementaire à l'Assemblée Nationale (15 minimum et aujourd'hui ils ne sont encore que 6 députés. Et d'ailleurs les communistes ne sont que 9, sans compter ceux qui les rejoindront vraisemblablement comme certains ultramarins par exemple). 6+9 égal combien ?
Mais au-delà de la tambouille de l'Assemblée, il y a là un développement intéressant à gauche. Les fractures se multiplient un peu partout et la mosaïque politique est en plein éparpillement, façon puzzle, comme disait Raoul.
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