mercredi 9 septembre 2015

Syrien au Québec ?

Petite vision canadienne sur les réfugiés syriens. Ici on est loin du théâtre des opérations. Les réfugiés ne peuvent venir à pied ou même en bateau. Pourtant la population est de plus en plus mobilisée. Les politiques c'est autre chose. 

Les délais pour accueillir des réfugiés ou demandeurs d'asile sont ici parmi les plus longs. Plusieurs années réduites semble-t-il à un an ou même à 9 mois... En cas d'urgence. Neuf mois ? En urgence ? Un article à lire sur le Devoir, le bien nommé. Le Québec voudrait être plus rapide et plus ouvert mais ce genre de décision dépend du niveau fédéral. Je vous rappelle que nous sommes en pleine période électorale au Canada et que chaque jour le parti conservateur au pouvoir perd des plumes. Le premier ministre du Québec se propose d'accueillir avec un groupe local "une famille" pas encore choisie. Â ce rythme lent des officiers de l'immigration, il ne restera pourtant personne à accueillir, ce qui est peut-être le but. Le Québec se veut en avance sur le fédéral ici. D'autres provinces aussi.

Il faut savoir aussi que la photo du petit enfant mort sur la plage â fait au Canada des ravages particuliers. L'administration conservatrice avait en effet refusé l'accueil de cette famille chez des proches au Canada. Scandale, émotion, dégoût de ce monde politique loin des gens. 

Le monde est vaste. Il est toujours plus facile de raisonner ou de réagir par rapport à ce qui se passe chez nous. Mais les humains sont partout. Et il n'y a que des avantages à s'ouvrir au monde. La distance ne devrait rien changer à l'empathie ou même l'amour des autres. Seule l'action doit tenir compte de ce qui est faisable. Sinon nous ne méritons pas plus que les autruches la tête dans le sol. Finir en steak sur l'étal d'un boucher pire que nous. 

Nous ne méritons pas d'exister tout simplement. Alors saluons ceux qui se battent pour améliorer l'Humanité. Sans violence mais avec détermination. 

Une pensée émue pour le Canard Enchaîné d'ailleurs qui fête son (vrai ?) centième anniversaire. Pas encore trouvable à cette heure à Montréal mais ça va venir ! Le Canard se bat pour la vérité. Pour la liberté de dire. Ce qui est déjà beaucoup. Imaginez un monde régi par des rois qui censureraient tout ce qui ne leur plait pas, à eux et à leur famille et à leurs courtisans. Et qui détruiraient la vérité pour la remplacer par leur vision égoïste. Ça fait froid non ? Vive la chaleur de la vérité, alors !


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