Depuis le 8 mai 2017 et encore plus depuis la dissolution de 2024, un blog nouveau style
(du 6 mai 2012 au 7 mai 2017 ? le quinquennat de François Hollande au jour le jour) : International, France, politique, science, francophonie, et même du temps de cerveau disponible de temps en temps pour des nouvelles
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jeudi 31 décembre 2015
Il fait beau et chaud (contrepèterie inuit)
mercredi 30 décembre 2015
Un 30 décembre
mardi 29 décembre 2015
Staaaaaaaaaaaaaaaaar Waaaaaaaaaaaars
lundi 28 décembre 2015
Repos du ventre
Sinon il y a la même soupe mais sans betterave. De manière générale les soupes se répartissent en plusieurs familles : les potages ont beaucoup de bouillon et peu de consistance, les moulinées sont des soupes passées à travers un moulin à légumes, les veloutés sont mixées avec une fécule pour les adoucir, les crèmes sont des veloutés avec de la crème (sic), les bouillons sont filtrés et les consommés sont des bouillons très réduits.
Les soupes sont donc les reines de la période, avec les légumes de toutes les couleurs et quelques fruits en salade.
Voilà mes conseils pour vous. À suivre ou pas. Je retourne à mes harengs, mon foie haché et mes pirojki. Bon appétit !
dimanche 27 décembre 2015
Du temps de cerveau pour... une histoire molle
Tout ça se passait il y a bien longtemps, dans un royaume perdu, sur une île loin de tout. La conséquence de cette situation fut quasi-automatique dans un marché très peu actif : aucune jeune fille ne plût au prince et il commença à penser à étendre ses critères de sélection. Ses critères initiaux étaient en effet très restrictifs : il fallait que la candidate soit une femme, car il était profondément hétéro et qu’elle soit jeune, belle, séduisante, intelligente, musclée et bandante. Il commença donc à éliminer un à un les critères qu’il jugea les moins importants et à chaque fois, il revisitait la liste des candidates en ajoutant des croix. Exit la jeunesse, car après tout, une femme pouvait être belle sans être jeune, il suffisait de regarder sa mère qui elle-même le surveillait comme un chat épie le poisson du bocal. Exit la beauté, car après tout, sa mère l’était suffisamment pour deux ou trois. Exit la séduction, car il se sentait capable d’être séduit par tout ce qui bougeait et qui portait une jupe. Exit l’intelligence, se dit-il en y réfléchissant bien, car c’était dangereux et cela risquerait de poser des problèmes avec sa mère. Exit enfin la bandaison, car il n’avait pas de problème de ce côté-ci et aucune des filles qui travaillaient au château ne s’en était jamais plaint.
Il ne resta bientôt plus que deux critères sur lesquels il ne voulait pas transiger : femme et musclée. A priori il devrait trouver étui à son épée avec des critères aussi simples, mais pourtant rien n’y fît. Il décida alors, sur les conseils avisés de sa mère, d’organiser un grand concours sportif réservé aux femmes. Des messagers partirent au quatre coins de la planète pour attirer les meilleures sportives du monde entier. Les prix décernés étaient très alléchants.
Et un mois plus tard, le prince était installé dans son fauteuil princier, avec sa mère la reine à ses côtés, à moins que cela ne soit l’inverse. Cela se passait dans la grande arène de l’île, rénovée pour l’occasion. Le prince avait fait aménager des logements et des vestiaires juste à côté pour préserver les sportives des regards avinés de ses compatriotes. Si sa future épousée était dans le lot, il ne voulait pas qu’elle soit soumise à la tentation d’autres hommes. D’ailleurs les sportives ne savaient pas qu’elle étaient susceptibles d’être mariées au prince. C’était un détail sans intérêt qu’il avait omis de mentionner dans la proclamation pour le concours.
Le prince était le seul homme à pouvoir se promener dans le bâtiment des championnes. Il y passait de temps en temps et les regardait s’entraîner en prenant des notes. En tout bien tout honneur, précisons. Le prince n’était pas charmant mais il savait se tenir, grâce à l’éducation de sa mère, la reine. La reine, par contre, tenait à bien observer toutes les prétendantes qui s’ignoraient et elle passait son temps derrière des glaces sans tain et des rideaux opaques pour sélectionner les meilleures candidates.
Lorsque les trompettes retentirent pour l’ouverture du concours, la reine avait déjà en tête une liste d’une douzaine de candidates qui seraient adaptées à son fils. Le prince, lui, ne savait plus où donner de la tête, tellement il voyait des muscles partout où ses yeux se tournaient. La reine soupira. Elle allait s’occuper de tout !
Les épreuves commencèrent. Il s’agissait du tousport, le sport favori de l’époque, qui les rassemblait tous. Un mélange de courses, de combats, de sauts, de nages et de lancers. Celles qui gagneraient serait forcément musclées de partout. Après quelques rondes, il fut clair qu’une dizaine de candidates se dégageaient du lot. La reine vérifia rapidement avec sa liste : il y en avait six qui étaient dans les deux groupes. Elle fit signe à son prince de fils qui annonça la fin des épreuves pour ce jour. Les sportives rentrèrent dans leur vestiaires pour la nuit, mollement acclamées par un public qui préférait les combats de dinolions à mort, mais qui était quand même obligé d’applaudir grâce à la présence fortuite de gardes armés derrière chaque rangée de fauteuils.
Le prince fut ravi de sa journée et se coucha heureux. Il sentait que le lendemain son choix serait fait et qu’il serait marié. Il ne savait pas très bien qui choisir mais, se dit-il, il demanderait à sa mère qui saurait, comme toujours.
La reine justement, avait concocté un plan spécial pour trouver la meilleure candidate parmi les six qu’elle avait identifiées. Les autres ne comptaient déjà plus dans son esprit. Chaque sportive était seule dans une chambre très monacale, avec un grand pouf très mou pour lit et un gros duvet très épais pour couverture, plus quelques accessoires pour se préparer. La glace sans tain permettait de les observer facilement. La reine fit installer ses six préférées dans des chambres qui entouraient un petit cagibi royal d’où elle pouvait les observer toutes les six à la fois. Elle s’installa confortablement pour la nuit, car le cagibi était très bien équipé, et observa les jeunes femmes en train de se préparer pour la nuit.
Il faut dire qu’elle avait fait disposer sous chaque pouf une pomme très verte, donc très dure, et qu’elle attendait les réactions. Elle était très lettrée et se remémorait bien le conte de la princesse au petit pois qu’elle avait décidé d’utiliser à son profit. Ses observations seraient déterminantes. Elle ne fut pas déçue.
Les six candidates eurent des réactions très différentes :
- la première s’allongea et sentit tout de suite la pomme sous le pouf. Elle mit sa main en dessous et retira la pomme. Puis elle croqua dedans et la mangea. Elle eut très mal au ventre car la pomme était vraiment trop verte et ne dormit pas de la nuit.
- la deuxième ne sentit visiblement rien et dormit comme un loir toute la nuit.
- la troisième sentit aussitôt la pomme mais, plus intelligente que la première, comprit que c’était un test. Elle essaya de trouver une position à côté de la pomme mais le pouf était trop petit et elle ne réussit pas à dormir même une seconde.
- La quatrième ne comprit pas qu’il y avait une pomme mais ne réussit pas à dormir non plus. Elle sentait quelque chose mais croyait que c’était ses muscles endoloris.
- La cinquième s’affala et commença à ronfler mais elle fit rapidement un terrible cauchemar et se réveilla en sueur. Elle ne put se rendormir car son cauchemar l’avait emmenée dans un combat de boxe où elle recevait en permanence des coups de poings dans le dos.
- Enfin, la sixième s’affala sans rien sentir de la pomme, mais passa la nuit à bouger le duvet qui la grattait visiblement de partout, sans pouvoir dormir.
La reine fut satisfaite. Elle revint vers son fils au petit matin et lui dit qu’elle avait trouvé la bonne candidate pour lui. Le prince en fut charmé et lui demanda comment elle avait fait. Elle le regarda quelques secondes - mon dieu que mon fils est bête - et lui raconta son test. Il s’agissait de trouver une femme musclée ? Elle avait donc sélectionné la femme à la peau la plus dure, celle qui n’avait rien senti tellement elle était musclée, ni sur le dos avec la pomme, ni sur le ventre avec le duvet. C’était bien évidemment la deuxième candidate. En plus elle faisait partie des favorites du concours et allait maintenant forcément le gagner, puisqu’elle venait de faire exécuter toutes les autres candidates.
Le prince remercia sa mère d’un baiser chaste et se dirigea vers son fauteuil princier. Le public applaudissait à tout rompre la jeune femme qui était seule au milieu de l’arène. Elle avait l’air un peu surprise de se retrouver là, seule. Le prince lui sourit et leva le bras droit. Elle avait gagné.
C’est à ce moment seulement qu’elle sourit, elle aussi. Et l’Histoire du monde en fut changée car son sourire, à elle, était charmant. Le prince fut émerveillé. La reine regarda son prince de fils et eut un regret. Cette fille serait dangereuse, se dit-elle soudain. Il faudra l’éliminer rapidement après la naissance d'un fils. Ce en quoi elle se trompa, puisque c’est le soir même que la jeune épousée fraîche du jour étrangla la reine, avec ses doigts musclés. Le prince était à côté, en train de regarder et de manger une pomme mûre à souhait. Puis la fiancée emmena de force son maintenant royal époux dans leur chambre nuptiale. Il y avait fort à faire pour mettre tout ce petit monde au pas, se dit-elle.
samedi 26 décembre 2015
Za Kuruma
vendredi 25 décembre 2015
Trêve d'Internet
jeudi 24 décembre 2015
Papa Noël a 69 ans
mercredi 23 décembre 2015
Mangez du canard (déchainé)
mardi 22 décembre 2015
Space Opéra : jour J
lundi 21 décembre 2015
Rions un peu, sans faute de francais
dimanche 20 décembre 2015
Du temps de cerveau pour... Une histoire de Noël
samedi 19 décembre 2015
Joindre le futile à l'agrément, en Syrie aussi
vendredi 18 décembre 2015
Paris, quelques actus avant la trêve
jeudi 17 décembre 2015
Santé et bruit de bottes
mercredi 16 décembre 2015
Protection des données en Europe et dans la Galaxie
Mais plus près de chez nous, l’Union européenne a franchi un grand pas, hier, pour la protection des données. Il y a plusieurs affaires en cours - avec les USA et le transfert de nos données de l’autre côté de l’Atlantique à la demande des américains, ou avec les géants du GAFA (Google, Amazon Facebook et Apple) qui pour certains n’hésitent pas à piller nos vies - et celles de nos enfants. L’affaire Facebook est au coeur des débats puisque FB autorise les inscriptions à partir de 13 ans alors que dans les pays européens les réglementations sont différentes.
Un consensus s’est donc dégagé entre les principales institutions européennes ce mardi. Il s’agissait du Parlement européen, du Conseil de l’Union européenne et de la Commission. Photo des négociateurs (heureux) :
A suivre une réunion de la commission compétente du Parlement européen, à suivre jeudi matin en direct sur l’Internet, et une réunion du Conseil avant lundi, pour officialiser le deal, ou le compromis solide comme disent les eurocrates. La presse en parle, autour des communiqués de presse ici et ici. Le texte du compromis est ici (mis en ligne mercredi après-midi).
De quoi s’agit-il ? Depuis 2012, des projets de directive et de règlement circulent, mais c’est la première fois qu’un tel compromis est officialisé (fonds de dossier ici). C’est une étape importante, qui porte sur un oxymores : protection des données et de la vie privée des citoyens européens vs répression des activités illicites, notamment terroristes suite aux attentats de Paris. Equilibre impossible à atteindre par nature, qui rendra tout le monde insatisfait, entre un Sarkoy répressif, des ONG pour la vie privée, Une Le Pen anti-Europe, un gouvernement obnubilé par son état d’urgence, des écolos très actifs au Parlement européen et un exécutif européen très libéral et pro-américain.
Principaux sujets :
« L'objectif du projet de règlement est de donner aux citoyens plus de contrôle sur leurs données privées, tout en apportant de la clarté et de la sécurité juridique aux entreprises afin de favoriser la concurrence sur le marché numérique. »...
« À l'avenir, les entreprises qui violent les règles européennes sur la protection des données pourraient recevoir une amende pouvant valoir jusqu'à 4% de leur chiffre d'affaires - cela pourrait représenter des milliards d'euros, en particulier pour les entreprises internationales actives dans le domaine d'Internet. En outre, les sociétés devront également désigner un délégué à la protection des données si elles traitent des données sensibles à grande échelle ou collectent les informations de nombreux consommateurs ».
Dit comme ça, ça sent plutôt bon... mais il n’y a pas que cela. Il s’agissait là du règlement. Regardons un peu la directive :
« La nouvelle directive sur les transferts de données à des fins policières et judiciaires garantira les droits et libertés des citoyens, tout en autorisant les instances répressives nationales dans l'UE à échanger les informations de manière plus rapide et plus efficace ».
A l’heure où j’écris ces lignes, le texte du compromis n’est pas disponible. J’y reviendrai donc. En attendant bon film et n’oubliez jamais que la différence entre dictature et démocratie, c’est...
la liberté.
mardi 15 décembre 2015
La guerre des stars
lundi 14 décembre 2015
Système ternaire
dimanche 13 décembre 2015
Du temps de cerveau pour... Une nouvelle histoire
samedi 12 décembre 2015
COP21 : dernier essai pour un record du monde de saut climatique et dialectique
vendredi 11 décembre 2015
Taxes taxantes, taxées et T'as qu'ça à faire ?
Cela ne vous a pas échappé mais une autre taxe, la taxe Tobin, en a pris plein les gencives aussi cette semaine. Une réunion des ministres européens devait décider lundi de lancer officiellement cette taxe sur les transactions financières juste à temps pour la COP21. Las le texte reste flou sur la date de mise en oeuvre et sur ses modalités. Cela ne concerne que 10 pays en fait, à l'exclusion notable en Europe de la Grande-Bretagne qui protège les banquiers de sa City. Cette taxe aurait été complètement indolore pour les particuliers et les entreprises normales. Elle vise quasi uniquement ces micro-transactions réalisées par des ordinateurs plusieurs milliers de fois par seconde (bientôt des millions ?) pour le compte de spéculateurs qui brassent des milliards. Elle toucherait peut-être ces fameux produits dérivés qui sont si juteux pour les traders. Elle aurait pu rapporter plusieurs dizaines de milliards d'euros par an, mais tous se battent comme des chiffonniers pour défendre leur bout de gras. Une taxe réclamée par les ONG depuis des lustres... Il faudra attendre au moins jusqu'à l'été prochain pour un premier jet. Pendant ce temps, les spéculateurs s'enrichissent tranquillement. Et la COP21 parle moins de taxe carbone qu'avant...
Toujours à propos de taxes, cette idée d'instaurer une taxe sur les ebooks, ces livres numériques en pleine émergence, afin de financer le déficit du CNL. Les acteurs du numérique sont contre. Pas pour des raisons financières car la taxe est infime, mais parce que le secteur du livre numérique a du mal à émerger, surtout face aux GAFA américains que sont Google-Amazon-Facebook-Apple. Un vrai choix de restructuration des acteurs de l'édition semblerait plus judicieux, mais en France il y a peu de milieux aussi conservateurs et inertes que l'édition. Bizarre idée. Venue d'un lobby sans doute.
Enfin, pour finir sur une note champêtre, que pensez-vous de la taxe cabane de jardin (instaurée sous Sarkozy) ? La France est le pays roi des taxes, des règles, mais aussi des exceptions aux règles et aux taxes...
PS Et la taxe terrorisme pour le fonds d'aide aux victimes d'actes terrorisme ? Elle augmente aussi, je vous rassure.